Pour une photo urbaine et plastique

Jules Hidrot photographie la ville dans son côté graphique, une mise en lumière des façades, des textures et des matières. Une façon de nous en révéler la beauté.
Jules Hidrot photographs the city in its graphic side, a highlighting of the facades, textures and materials. One way to reveal its beauty.

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Série Diplopie, Chute – Peoria-2014  ©JulesHidrot

capture-decran-2016-12-07-a-14-26-08Série Diplopie, Passage-Chicago-2014  ©JulesHidrot

capture-decran-2016-12-07-a-14-23-12Série Diplopie, Pantone-Villemonble-2015   ©JulesHidrot

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Série Vertige consacrée aux toits de la ville  ©JulesHidrot

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Série Vertige consacrée aux toits de la ville  ©JulesHidrot

La ville n’est que lignes, textures et matières, des « travaux en cours », de l’usure, des tapisseries anciennes sur des morceaux de murs décrépis, une succession de fenêtres formant des façades devenues autant de taches de couleurs. Les photographies urbaines de Jules Hidrot flirtent avec l’abstrait. Les façades, bien réelles, sont composées de telle manière qu’elles deviennent un tableau, un élément poétique de la mémoire des villes. « J’aime beaucoup l’idée de rendre beau des choses qui ne le sont pas.» explique ce trentenaire, vidéaste de métier.

En 2014, sa première exposition s’appelle Diplopie, en référence au fait de voir double car sont présentées deux images d’une même façade. « Avec ces deux images se révèle le procédé de travail de Jules Hidrot fondé sur le renversement du motif mais c’est entre ces deux compositions que (… ) construit la syntaxe d’une vision augmentée. Chaque diptyque résulte d’un protocole de répétition: un fragment urbain extrait de son environnement se transforme en “motif “visuel. » explique Fanny Serain, responsable de la médiation culturelle à la fondation Louis Vuitton, qui a écrit le texte d’introduction à l’exposition.

Révélateur

Jules est venu à la photo en autodidacte. Il intègre le 9ème Concept, un collectif d’artistes et de producteurs d’événements autour de l’art urbain. Il les accompagne dans la production de leurs événements et réalise ensuite la prise de vue et le montage video.

Après Diplopie, il s’essaie aux grands formats participant à « Mutations» une exposition  « Le grand format donne la possibilité de s’immerger d’avantage dans le décor urbain et d’accentuer cette sensation de perte de repère. » dit-il. A Bayonne, avec la 9ème concept, il fait une série sur les volets de la ville, les photos étant collées telles des fresques directement sur le mur.

Les photographes Stéphane Couturier  pour « sa recherche plastique sur la ville » et Laurent Kronental « pour sa capacité à ramener de l’humain dans un environnement très bétonné » constituent ses références en matière de photographie.

La qualité de ses photos réside aussi dans le regard qu’il porte sur la ville comme s’il nous révélait à chacun ce que l’on connait sans voir. Sa série sur les façades d’un bâtiment à Villemomble en Seine-Saint-Denis est de ce point de vue assez saisissante. « J’aime mieux la banlieue à Paris et quand je voyage je préfère les petites villes peu touristiques » précise Jules. On le croit tout à fait, surtout rien de trop lisse, neuf ou brillant.

https://www.instagram.com/juleshidrot/
 www.juleshidrot.com 
 www.juleshidrot.photo.fr

English version

The city is only lines, textures and materials, « works in progress », wear and tear, old tapestries on pieces of decrepit walls, a succession of windows forming facades become so many spots of colors. The urban photographs of Jules Hidrot flirt with the abstract. The facades, real, are composed in such a way that they become a picture, a poetic element of the memory of cities. « I really like the idea of making beautiful things that are not beautiful, » explains this thirty-year-old video maker.

In 2014, his first exhibition called Diplopie,is in reference to the fact of seeing double because two images of the same facade are presented.

Jules is an autodidact. He worked for the 9th Concept, a collective of artists and producers of events around urban art.

After Diplopie, he experimented with large formats participating in « Mutations » an exhibition « The large format gives the opportunity to immerse yourself more in the urban setting and accentuate this feeling of loss of reference.  » He said. In Bayonne, with the 9th concept, he sooted the shutters of the city, the photos being glued directly on the wall.
Photographers Stéphane Couturier for « his plastic research on the city » and Laurent Kronental « for his ability to bring humans back into a very concrete environment » constitute his references.

The quality of his photos resides in his gaze on the city as if he revealed to everyone what we know without seeing. His series on the facades of a building in Villemomble in Seine-Saint-Denis is from this point of view quite striking. « I prefer the suburbs in Paris and when I travel, and small towns without tourists » says Jules. Especially nothing too smooth, new or shiny.

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