Il dessine les rues, les immeubles, les monuments de Paris. L’Oeil du Pigeon croque la capitale et édite des recueils, arrondissement par arrondissement. Rencontre avec un amoureux à tendance urbaine.

« Je dessine tout le temps, au moins un croquis par jour. » Patrice Rambaud alias l’Oeil du Pigeon croque Paris avec constance, arrondissement par arrondissement. Architecte de formation, il aime se balader le nez au vent, s’assoir sur un banc ou sur une terrasse d’un café et dessiner ce qu’il voit : une rue, un immeuble, des trottoirs, des pavés, une statue, une église ou des boutiques… « Je ne fais pas beaucoup de personnages. Mais j’apprends le portrait petit à petit. » concède-t-il.

Ses croquis de rue attirent les passants qui le regardent, l’interrogent et lui donnent même des conseils. Patrice, qui travaille dans le 10ème arrondissement et habite le 20ème, aime le brouhaha des quartiers populaires. « J’avais beaucoup de croquis de ces quartiers alors je me suis dit que je pouvais en faire des livres. »
Il édite donc à compte d’auteur (2000 exemplaires) des recueils par arrondissement de ses dessins et en a déjà croqué quinze. L’Ouest parisien est en cours de de finalisation. « Je dessine un peu au pif, mais au 2/3 de mon futur livre, je répertorie tout sur un plan et je peux ainsi compléter les secteurs qui manquent. » explique le jeune illustrateur. Ses fascicules élégants, aux traits fins noirs et blancs, sont vendus localement dans les librairies.

A chaque livre, les dessins sont ponctués par un aplat de couleur, en référence à la ligne de métro principale qui traverse l’arrondissement. Pour lui, Paris est une succession de villages, même si ses carnets sont parfois des témoins de la transformation de la ville.
